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dimanche 30 juin 2013

L'Hiver




Alors qu'enfin l'été arrive, voici quelques vers en l'honneur de l'Hiver, cette coruscante mère envers qui nous sommes trop souvent si ingrats.





L'Hiver


L'Hiver est féminin, c'est une grande dame
Qui se fraye un chemin jusque dans nos foyers ;
Elle y plante le froid sans aucun état d'âme 
Et rit de nos émois à gorge déployée.

Elle y plante le froid sans aucun état d'âme,
Mais son rire est amer et trahit son chagrin.
L'Hiver est féminin, c'est une grande dame,
Une dame esseulée sur son trône d'airain.

Bien loin du soleil et de sa douce caresse,
Elle pénètre nos coeurs en quête de chaleur ;
De sa voix cristalline toujours elle professe, 
Le mouvement vital, condition au bonheur.

De sa voix cristalline toujours elle professe ; 
Elle chante l'envie, attise la passion. 
Bien loin du soleil et de sa douce caresse, 
Contre tout paresse elle enjoint à l'action. 

Antérieure à nos Grecs, Dionysos, Apollon, 
Depuis la nuit des temps elle pose en marâtre :
L'Hiver toujours revient et glace les vallons
Afin que Prométhée allume un feu dans l'âtre.

L'Hiver toujours revient et glace les vallons
Pour ne pas s'alanguir d'un sommeil éternel ;
Antérieure à nos Grecs, Dionysos, Apollon,
Elle pousse l'humain à déployer ses ailes.

L'Hiver est féminin, c'est une grande dame 
Que craignent les dévots tout autant que les rois,
Le teint blanc de sa peau fait frémir corps et âme ;
Qu'importent les couronnes, son baiser laisse roid.

Le teint blanc de sa peau fait frémir corps et âme,
J'ai senti dans ma chair la pulsion et l'envie ; 
L'Hiver est féminin, c'est une grande dame,
Une dame esseulée et qui chante la vie. 


Marcel Shagi

jeudi 20 juin 2013

I




A bon entendeur ... 






I

« Qu'il me soit accordé de lire entre les lignes,
De lire dans les coeurs, de comprendre le monde.
Qui sont les révoltés, toutes ces voix qui grondent ;
Qui sont ces enragés que l'injustice indigne ? 

« Qu’il me soit accordé de déchiffrer les signes,
Les cris d’un people fort, que la colère fonde,
Je veux être la voix qui conduira la fronde
Contre les dominants et l’élite maligne  »

Moi aussi je frémis, je m’indigne et m’outrage,
A la vue de ces maux qui viennent d’un autre âge ;
Je descends dans la rue et prend part au convoi.

Mais ces mots, eux aussi, sont vils et dangereux ;
Car souvent illusoires, ils ne servent rien qu’eux.
Citoyen, prends garde à qui tu offres ta voix. 


Marcel Shagi

lundi 10 juin 2013

Je m'appelle Marie




Marcel s'amuse à découvrir des formes fixes. Comme c'est touchant. 
Voici une variation sur la forme du triolet qu'il découvrait il y a peu. A bon entendeur ... 



Je m'appelle Marie


Je m'appelle Marie, c'est un nom virginal ;
Un nom béni de Dieu, de vertu habillé,
Qui protège les coeurs du désir infernal.
Je m'appelle Marie, c'est un nom virginal ;
Soyez clément Seigneur, durant les saturnales,
J'ai péché par la chair et me voici souillée.
Je m'appelle Marie, c'est un nom virginal ;
Un nom béni de Dieu, de vertu habillé.

Soyez clément Seigneur, durant les saturnales,
J'ai péché par la chair et me voici souillée,
Et j'attends mon procès dans votre tribunal.
Soyez clément Seigneur : durant les saturnales,
Un éphèbe a volé mon pucelage anal !
Ô mon Dieu j'ai pleuré quand il m'a rudoyée.
Soyez clément Seigneur, durant les saturnales,
J'ai péché par la chair et me voici souillée.

Un éphèbe a volé mon pucelage anal !
Ô mon Dieu j'ai pleuré quand il m'a rudoyée ;
On eût dit qu'il eût fait une chose banale !
Un éphèbe a volé mon pucelage anal,
Et son vit, nom de Dieu ! membre phénoménal,
Sans faiblir un instant mes entrailles à fouillées.
Un éphèbe a volé mon pucelage anal !
Ô mon Dieu j'ai pleuré quand il m'a rudoyée !

Et son vit, nom de Dieu ! membre phénoménal,
Sans faiblir un instant mes entrailles à fouillées :
J'ai joui plusieurs fois d'un plaisir cardinal.
Et son vit, nom de Dieu ! membre phénoménal,
Je le loue chaque instant car il est le fanal
Pour lequel, pieusement, j'aime à m'agenouiller.
Et son vit, nom de Dieu ! membre phénoménal,
Sans faiblir un instant mes entrailles à fouillées.

Je le loue chaque instant car il est le fanal
Pour lequel, pieusement, j'aime à m'agenouiller :
Idole révélée, renouveau doctrinal.
Je le loue chaque instant car il est le fanal,
L'Apollon malicieux à la fougue vernale
Qui en une fessée m'a bien vite mouillée.
Je le loue chaque instant car il est le fanal
Pour lequel, pieusement, j'aime à m'agenouiller.

L'Apollon malicieux à la fougue vernale
Qui en une fessée m'a bien vite mouillée ;
Sous ses coups je revêt mon costume final,
L'Apollon malicieux à la fougue vernale.
Je m'appelle Marie, c'est un nom virginal ;
Un nom béni de Dieu, de vertu habillé.
L'Apollon malicieux à la fougue vernale
Qui en une fessée m'a bien vite mouillée !

Je m'appelle Marie, c'est un nom virginal ;
Un nom béni de Dieu, de vertu habillé.
Succube jetée hors du confessionnal,
Je m'appelle Marie, c'est un nom virginal.
Le Malin est en moi, et à ses bacchanales,
Jusqu'au petit matin je m'en vais festoyer.
Je m'appelle Marie, c'est un nom virginal,
Gardez-vous bien d'y croire car je suis dévoyée.



Lisa