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Quelques pages très utiles pour comprendre et naviguer sur ce blog

jeudi 20 décembre 2012

Ronde sale sous l'espace










J’entrai au Paradis bruit des mots

Jetée dans le vent,  je dansais allegro

Etourdissant mes sens.

Sans cesse, que je pense.

Je posais la question, changeais ma position :

Sous le soleil verdâtre de sa condition

Faisait-il jour comme en plein jour

Comme dans les chants des troubadours ?

Où sont les rossignols, où sont les tournesols ?

Et les souvenirs d’alcool et les nuits espagnoles ?

Que font les fonctionnaires ? Que font les militaires ?

Vivent encor chez leur mère ? C’est la faute à Voltaire !

Et soudain devant moi, l’oiseau lyre qui sait bien

Que deux et deux font quatre mais que quatre n’est rien

Comparé à soixante et à quatre-vingt-seize

Et même à dix-millions. Ne vous en déplaise.


Adèle Kimbylik

vendredi 30 novembre 2012

Ecriture automatique, première


Il y a de cela quelques années maintenant —à l'époque même où je lançais le Sous Espace- je me suis essayé à diverses expériences littéraires. Parmi elles, l'écriture automatique —subie. Après une dure journée de labeur, je m'étais plongé dans quelque indigeste point seuil dont le sujet ne me bottais guère. Et à force de relire la même phrase sans la comprendre, j'en suis arrivé à une sorte de transe, un état extatique dans lequel je n'avais guère plus conscience du monde et dérivais tout à mes pensées. Par chance, une feuille de papier se trouvait sous ma main (initialement destinée à recevoir ma prise de note). Voici le résultat ...




 La voie passive sur laquelle s'engage le chaperon est ornée de liberté Démonstrative, elle ne sait pas ce qui l'attend. Son anarchie intérieure n'a pas fini de mordre le despote de mon balais et file en chantant sur le chemin d'Athènes. C'est pour cela qu'il lui faut atteindre ce qu'elle vise, pour sauver son pucelage de cochon sanguin. La misère des autres voyage par toile interposée et se propage dans mon thé comme une rousse ayant trop bu. Je ne m'en souviens pas. 
Tellement fine, elle court et danse et chie dans un bosquet. Quelle est la différence entre un corbeau et un bureau. Pas la moindre, les deux sont hypothétiques et verts.



Marcel Shagi

lundi 5 novembre 2012

Fin de journée




Un autre poème venu se perdre devant ma porte. La graphie différait, mais le parfum duquel le doux billet était signé était le même ... 

 Marcel 



 Fin de journée 

 La journée est finie, je m'en reviens chez moi. 
 Plus de cours ni de bruits, une idée s'impose, 
 J'ai envie de toi, d'un plaisir qui explose. 
 Je me change, sexy, pour te mettre en émoi. 

 Un peu de ménage, je refais notre lit, 
 Le satin de nos draps excite mon toucher. 
 Ce soir, de toi, je ne ferais qu'une bouchée ! 
 Mon Prince se fait attendre : un bien beau délit. 

 Ainsi, attendant ta venue salvatrice, 
 Je me prélasse, telle une impératrice, 
 Et prépare mon corps, pour ta "petite mort". 

 Car ce soir c'est à toi de mener la danse, 
 Tu seras mon roi, déjà j'en suis en transe, 
 Ton esclave c'est moi, du fouet jusqu'au mors. 

 Anonyme

lundi 29 octobre 2012

Acte ...



Poème féminin sur l'acte amoureux, trouvé un beau matin dans ma boite aux lettres, avec comme seule signature une délicate fragrance de parfum venue m'enivrer doucement à l'ouverture de l'enveloppe ...
Marcel



 Acte…

 Tremblants d'émoi et moi de toi, endroit étroit,
En moi tu t'immisces, prémices du vice,
 Pénis aguerri mais joie toute novice, 
L'isthme de ton désir s'invite en mon détroit. 

 Mimant ma mine, avec ta moue divine 
Tu dis "Ma mie, je frémis de tes services". 
Moi, je gémis : délice de tes sévices 
 Que je jouisse, tu le veux, je le devine. 

 La valse de nos ébats m'ancre dans tes bras. 
Sans artifices, tu es mon maléfice. 
A mon Roi, j'offre mon corps en sacrifice. 
Change d'orifice, fais le sans embarras ! 

 Tes caresses sont une très douce aubade, 
J'aime que ton sexe sur mon corps gambade.

Anonyme

lundi 7 mai 2012

Sans titre - 2










Une larme, une bulle
Etendue en large de lune
Souriant à une ombre
Qui ne saurait évader cette...
Lueur ! Oh sois mienne,
Crie-t-elle, fais-moi reine !
Sursaut d'un soleil ascète,
Orne donc ces décombres.
De la plaine, une cristalline
Elève sa voix, colombine.
Mollement, les couleurs s'éveillent.
Oh ma bleue, Oh beau vermeil !

Anima Antris

samedi 21 avril 2012

Le commencement



Commencement d'une vie, commencement d'un récit ?



Petite Emilie n'est pas comme les autres. Petite Emilie, en se levant ce matin, était tout juste née. Mais déjà, elle savait. Les premiers rayons de vie se posaient sur son corps chétif alors qu'elle humait les effluves terreuses de l'ouragan de la veille.

Oui, Emilie était née un jour de tempête, et sa vie était destinée à être comme telle ; un phénomène soudain, marquant, et éphémère.




Anima Antris

lundi 16 avril 2012

Sans titre










Les yeux rougis par les cendres
De ton passé ; oubliées les méandres !

Rejetée comme un boulet d'exécution
J'ai rêvé que je subissais la question
Personnifiée dans ton indifférence
Aussi cruelle que ta démence.

Ennemies de tes ombres,
Tu jubiles sur nos décombres.
Ton sanctuaire aux portes blindées
Des ses fenêtres est dépossédé.
Aux tréfonds de la mangrove tu t'enfonces
A mes cris de désarroi, aucune réponse.


Anima Antris