Trois fois —non plus- ne sont pas coutume ! Vous le sentez venir n'est-ce pas ? Je vais vous refaire le coup du masque. Et en vers encore ! Mais il se trouve que je n'ai pas beaucoup de temps pour écrire en ce moment. Et le sonnet est rapide à écrire, en comparaison à d'autres textes. Donc, un autre masque. (Oui, vous pourriez aussi me demander pourquoi un tel impératif à poster chaque jour. Et vous auriez raison. Disons que pour le premier mois de vie de cette plateforme, nous décidâmes de poster un message chaque jour afin d'affirmer notre volonté, notre projet et de donner un aperçu de notre style. Voilà donc pourquoi.) Donc, sous le masque du désespoir.
Noir
Cette couleur me hante et elle me tourmente
Profonde et géante, murmure improbable
Absence gênante, présence du diable
Obsession troublante ou délicieuse amante
Affres du désespoir dans lesquels on s'abandonne
Dans le noir, pardonne, et sombre dans le vide
La mélancolie nous suit, toujours avide
De l'âme en pâture, morte et monotone
Le noir est le néant qui reflète ma vie
Il berce mes nuits et en lui je m'enfuis
C'est lui, je le sais, qui gardera mon sommeil
Ce soir est le moment où je construis demain,
Je peux vivre et rire et l'être, heureux, à moins,
Que je ne laisse couler ma vie … Vermeille.
Marcel Shagi