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Quelques pages très utiles pour comprendre et naviguer sur ce blog

mercredi 2 juin 2010

Long, tant je me suis touché de bonheur.

Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Mais la nuit dernière, vers 4h du matin, comme je m'étais assoupi sur une des œuvres passionnantes de Friedrich Wilhelm Nietzsche, mon iguane asthmatique a débranché par mégarde mon radio-réveil qui n'a donc pas sonné, et ce n'est que lorsque le plombier est venu réparer l'inondation que je me suis réveillé.
Ainsi s’explique le fait que je ne publie mon premier article que maintenant.
Ceci est donc un blog, créature étrange, parasite d’une toile qui n’a de toute façon rien d’immaculé. La chose semble faite pour ceux qui ont à dire. Ou à se montrer. Néanmoins, je n’ai pas grand chose à écrire. Ce qui est plutôt paradoxal, tant j’aime à jongler avec de mauvais jeux de mots et me pavaner au milieu de cette scène gigantesque que constitue la réalité.
Il faut dire que cela est beaucoup moins excitant : il m’est impossible de saisir l’expression de dégout ou d’amusement que peuvent provoquer mes paroles ou mes actes. Certes, il y a toujours les commentaires, mais leur réception est généralement trop tardive pour que celui qui choque puisse atteindre l’acmé recherchée.

L’expression scandalisée des vieilles dames à l’odeur rance qui caractérise la vieille France vaut tous les orgasmes :
"Il est très doux de scandaliser : il existe là un petit triomphe pour l'orgueil qui n'est nullement à dédaigner." D.A.F., Marquis de Sade
Tout est là. (ndlr : Lire la suite est donc parfaitement inutile.)


C’est mal. Et je dois tout de même avouer que de temps en temps, boire une blonde avec une belle brune procure d’agréables sensations. Remarquez, l’expérience apprend que l’on a généralement plus de chances d’attirer les belles brunes lorsque l’on se comporte comme un parfait goujat plutôt que lorsqu’on joue au chevalier servant…
Mais soyons sérieux. Je comptais à la base vous parler de l’ouvrage de Mark Eberhart, De la Beausemblance chez les Inuïts. Puisqu’il fait nuit 6 mois sur 12 dans leur contrée, et qu’ils sont couverts de peaux le reste du temps, la Beausemblance revêt un aspect tout à fait particulier chez les peuples esquimaux. D’autant plus qu’ils ne peuvent voir le monde qu’à travers une fente s’ils ne veulent pas que leurs iris se consument comme deux grains de phosphore. Voici donc tout un peuple condamné à être voyeur.
Quand on lit l’effet que procure la vision d’une cheville dans La Princesse de Clèves, je me demande quel doit être le plaisir qu’éprouve un Inuït qui découvre le regard d’un de ses semblables. Cela étant dit, je ne pense pas que le phénomène fonctionne dans le cas d’un junkie qui découvre que la surface entourant l’iris peut parfois être blanche, et non pas jaunasse teintée de rouge.
A bien y réfléchir, ce plaisir ne doit pas être d’une transcendance extrême, puisque l’impossibilité de voir l’autre est ici une contrainte physique, et non morale. On aime en fait à rompre les barrières morales comme on déchire un hymen. Il semble donc que le plaisir soit soumis à la loi des rendements décroissant (alors que le désir est souvent présenté comme suivant une dynamique inverse). Afin de ne pas sombrer dans la frustration, un des moyens de pallier ce problème sur le plan sexuel est le changement de partenaire : là où l’on ne prend plus de plaisir à pénétrer une belle brune, on aimera pratiquer le coït avec une belle rousse, qui pourrait très bien être sa sœur. Au final, on se rend compte le plaisir charnel « pur » n’existe pas chez le sujet qui dépasse le stade animal. Le plaisir trouve son fondement dans la transgression.
Transgression morale dans le cas présenté ci-dessus. Cela implique qu’à la base de tout plaisir, il y a un fétichisme. Interdisez à un enfant de câliner son ours en peluche, et sa lente mutation en pédiophile (notez le « i », qui n’est pas là par hasard). D’autres préféreront les mathématiques, ou fantasmeront sur des relations sexuelles déviantes ou peu prisées du grand public. Je ne parle même pas de l’amour des iguanes, des loutres ou des reptiles en vivarium.
Cependant, je ne comprend pas d’où me viendrait ce plaisir dans la transgression morale, étant donné que je n’ai jamais été soumis à un carcan moral trop rigide (c’est ce qu’il me semble, du moins). Mais je crois que si je continue dans cette voie, cet article va tout simplement exploser en vol.
Je vais donc me contenter de citer un missel. Il s’agit du passage préféré des Carthaginois :

« Je t’exorcise, sel, par le Dieu vivant, par le Dieu véritable, par le Dieu saint et par l’ordre duquel Elysée ton prophète te jeta dans l’eau pour la rendre saine et féconde […] »

(Bénédiction de l’eau, Missel quelconque).

Si vous avez eu la folie de lire jusqu'au bout, vous aurez remarqué que l'article n'est ni beausemblant, ni intéressant, puisqu'il ne s'agit là que d'errances. Considérons que c'est là la présentation de mon personnage.


Arman Melroy

2 commentaires:

  1. Errances, flagrances, indécences, certes, ce message en est plein. Et cela n'est pas pour me déplaire.

    Un point reste cependant obscur :
    Avez-vous augmenté la taille de votre sexe à force de vous masturber ?
    Si la question semble hors de propos, elle concorde avec le titre et représente, pour l'heure, la seul explication valable que j'y trouve.

    Sincèrement,
    Anonym'utin.

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  2. Tout d'abord, permettez moi de vous remercier pour ce commentaire.

    S'agissant de la masturbation, elle est ici intellectuelle, et je pense qu'en effet, la pratique de celle-ci est en mesure d'augmenter la taille de mon organe.


    Cordialement,

    Arman Melroy.

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