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Quelques pages très utiles pour comprendre et naviguer sur ce blog

samedi 30 avril 2011

Zombies











Zénith implacable, nous fuyons nos maisons ;
Ombres insipides, zombies.
Mordus par l'astre diurne, nos tombes creusons.
Bravons le désert et que nous, pauvres brebis,
Iris éteints, sans horizons ;
Expions nos péchés ; nous les sans alibis.

Marcel Shagi 

vendredi 22 avril 2011

Orage, amour et écriture ...

Au commencement était le verbe. Performatif. Parce qu’il est énoncé, ou écrit, il est déjà une action. Le verbe d’état n’existe pas. Au commencement était le verbe : action proférée…

Il leva la tête de son cahier. Le ciel était clairsemé de nuages épars qui étaient autant d’îlots gris sur une mer d’ocre et d’huile. Une légère brise agitait ses cheveux d’or et tandis qu’il méditait en mâchouillant le bout de son crayon, il observait d’un air absent son environnement dans le soleil couchant.
Depuis toujours, il voulait être quelqu’un. Mais pas n’importe qui ! Lui, il voulait être un écrivain maudit. Une sorte de poète ou de grand penseur que jamais personne ne reconnaîtrait de son vivant mais qui ferait un malheur une fois passé de l’autre côté du Léthée. Comme un Van Gogh. Et, jusqu’à présent, force était de constater qu’il y était bien arrivé. A toujours s’isoler, à se casser la vue sur de vieux manuscrits baroques à longueur de jour –et de nuit-, à fuir comme la peste ses semblables et à constamment adopter un air mystérieux et supérieur quand il ne pouvait les éviter ; il s’était créé un personnage qui collait parfaitement avec la première partie de son idéal de vie. A savoir : un écrivai(llo)n non reconnu par ses contemporains.

vendredi 15 avril 2011

Ah que nous rions de nous voir ainsi dans ce miroir !



Puisque de reprises et autres jeux nous sommes friands, voici ma version du Triptyque de Marcel...





--- Iris ---
Hublot stellaire, antique et sans appendice ;
Fortune de bord.
Il fond à l’éruption de son iris,
Crypte de l’or.

--- Tourbillon ---
C’est le sourire de la cité.
Pour lui se brouillent ses clartés.
Bien que pâlissante dans son tourbillon,
De ses dés elle perçoit la collision.

--- Flocon ---
La ruelle sans sourire dans laquelle tu sombres,
Aspire ton quartz, ravit ma poussière,
Un flocon, un dôme, et tout n’est plus que secondes,
Ce royaume éveillé a trompé nos pierres.

Anima Antris

samedi 9 avril 2011

Homologie de triptique


Le principe est simple : prendre un poème source, le dépouiller de ces substantifs et adjectifs, conserver verbes et prosodie, et remplacer les premiers par d'autres, tirés d'un recueil quelconque ...


Ici, c'est le Triptyque d'Anima qui est repris... 


--- Gardien ---
Gardien de singularité
Qui souffre ta parole ...
Poussière à l'idole
Qui brûle d'un embrasement crépité.

--- Iconographe ---
Le touriste farfelu atrophie l'antique événement.
Carillonne et s’immole la rougeoyante aurore.
Brumes stellaires embrasées céans.
Aveugle de diamant embrasse le mort.

--- Dragon ---
Dragon
Animal abscons...
Incendiaire compagnon.

Marcel Shagi

dimanche 3 avril 2011

Ego égaux

Contraintes : Thème (Ego/égaux), rimes en -ite/-oute







Il faut que je te quitte.
Mon égo en déroute,
Altéré par tes doutes
Te vomit, acolyte !

Toi ! Perfide qui lévite
Bien trop loin de la voûte
Qui nous servait de gîte,
Viens donc que je te foute !


Arman