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mardi 1 juin 2010

Antiarticle Premier - le projet initial d'Arman et de Marcel

Alors voilà, on lit, quelque part, qu'ils sont deux, l'un et l'autre, et qu'ils se donnent des thèmes et que c'est très amusant, tellement que, parfois, ils changent même de rôles !
Soit. Mais, nous aussi nous sommes deux, d'abord ! Arman et Marcel ! Ah ah, ça vous la coupe hein ?

...
Oui mais, cela mis à part, on fait quoi ?

Pas grand chose (pour le moment), et c'est bien là le problème ! On glandouille, ou bidouille la présentation du blog, et je parie que Arman a encore perdu ses identifiants... Donc, là, en fait, et ben, je suis seul, et je me demande si je ne vais pas laisser cet article en plan, là, ici même, sous vos yeux ébahits, pour aller prendre un verre avec Patric Bruel. Un martini. Avec des pommes.
Mais, j'entends déjà la critique : " -Comment ?! Vous créez un blog pour ne pas le remplir ?! Pour laisser ses lecteurs sur leur faim et claquer la porte au nez de leur curiosité ?!". Et comme je ne suis pas d'humeur à éviter un bain de sang, soit je tue la critique, soit je termine cet article.

 Pourquoi ne pas faire d'une pierre deux coups ? Nous pourrions, vous et moi, joindre nos réflexions afin de trouver, dans la fin de cet article, comment tuer la critique ! Parfait, devant vos sourires réjouis, je laisse tomber mon piolet, mon masque de colonel moutarde et le plan du passage secret qui mène à la véranda (notez l'exotisme du piolet (quand je vous disais qu'on allait tout révolutionner Arman et moi ! On commence fort déjà en redonnant une jeunesse au Cluedo !)), je chausse mes lunettes (c'est pour faire intellectuel) et je plisse mon front pour qu'on voit bien que je pense.
On pourrait, pour tuer la critique, lui envoyer un colis piégé avec une loutre géante dedans. On pourrait, on le dit. Néanmoins, ça serait très indélicat et mon beau frère, qui est facteur, n’aimerait pas. Il faut donc ruser, afin que Crom ne nous bannisse pas du Valhalla. Une solution s’impose à nous : pour tuer la critique, il faut l’empêcher de naître. Simple non ? Oui mais … comment l’empêcher de naître ? On pourrait penser qu’il faut, pour cela, un écrit parfait, des idées brillantes, un style onirique. Or, d’une part cela n’existe pas, et d’autre part –oh joie, je vais enfin pouvoir répondre ce que j’ai toujours voulu écrire dans tous mes sujets de philo (oui, j'étais mauvais, et alors ?)- ça dépend de la subjectivité des gens ! (Ahhhhh, ça soulage !) Exemple : tout le monde n’aime pas Proust, ou Cohen. On ne peut donc pas tuer la critique par une écriture parfaite, quand bien même elle existerait.
Mais quoi alors ? Comment se débarrasser de la critique ?

Des idées ? Oui ? Toi, au fond. Non, pas toi, toi ! Non, pas toi, toi ! Toi ! Oui … pourquoi on ? Parle plus fort, on n’entend rien avec ce parterre de névropathes en dégénérescence qui jappe plus fort qu’un chien courant après une tulipe. Pourquoi doit-on tuer la critique ?

Et bien … c’est une très bonne question !
En fait, il n’y a pas besoin de tuer la critique. Au contraire, il faut l’entretenir. Car on ne se définit jamais que par rapport à l’autre. Et lorsqu’on se veut original, plutôt que de faire comme, plutôt que d’adhérer, on fait contre, on critique. C’est ainsi que Marx, en tant que philosophe, rompt avec Feuerbach, qui lui-même entendait se démarquer de Hegel. Sauf qu’à force, puisque tous les originaux (ou presque), choisissent, systématiquement, de s’opposer à l’ordre établit (les étudiants et professeurs aussi, d’ailleurs), la démarche en elle-même perd en fraîcheur… Enfin bref, la critique aide à se former, qu’on la formule ou qu’on la subisse, elle nous aide à nous former et à acquérir une certaine rigueur intellectuelle (lorsque le processus est mené à terme).

Donc en réalité, il n’y a aucun besoin de tuer la critique. Mais on va quand même le faire, juste pour le plaisir. Un plaisir mégalomaniaque et délirant, né sans doute d’une blessure narcissique mal refermée et qui suinte son âcre venin, relent pestilentiel du « moi » (haïssable, rappelons-le), et qui n’a d’autre dessein que celui d’écraser le monde, de tout niveler par la bas afin que le pauvre et infantile égo-centré se sente moins médiocre.
Reste encore à savoir comment … on se mord la queue à ce petit jeu là.

Soudain, un homme se lève et, d’un air décidé, prend la parole avec une éloquence que nul ni personne ne saurait dépeindre.
« Amis, pour tuer la critique, il ne faut pas la combattre, il faut l’aimer. Il ne faut pas la faire taire, mais lui donner à s’exprimer. Car la critique veut être entendue et dès lors qu’elle l’est, elle est satisfaite et rassasiée. Certes, ce plier au jeu de la critique signifie mettre son égo et sa prétention de côté, et c’est sans doute cela le plus dur. Mais, accepter la critique, c’est la faire sienne et la dépasser. »
(Et puis, plus rien, le silence dans la salle. Timidement, on voit un jeune homme, cheveux en bataille et gilet rouge se lever et applaudir. Un autre le suit, un autre encore. Bientôt, c’est l’ovation.

Allons-y, donc, tuons la critique !
Et pour que la critique ait de quoi démarrer, qu’elle se fasse les dents sur le concept suivant : j’ai un gadget sur mon navigateur intitulé mot du jour. Je suis heureux de vous annoncer qu’en peaufinant cet article, j’ai réussi à l’inclure (tu parles d’une contrainte littéraire ! Remboursez nos invitations, chante la foule en cœur). Il s’agissait de : peaufiner ! (Tu parles d’une prouesse !)
Et c’est sur cette fin en eau de boudin que Marcel le bien nommé vous laisse.
P.S : Notez au passage que nous avons, vous et moi, remplis nos objectifs : réfléchir à comment tuer la critique, et fait un vrai article ; au moins au niveau de la taille !

Marcel Shagi

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